Mon parcours

Passionnée depuis petite par l'art, je mets pinceaux et crayons de côté après avoir obtenu mon baccalauréat en Arts plastiques et ma Licence Histoire de l'art pour me consacrer à ma vie d'adulte bien rangée : un conjoint, un travail, métro-boulot-dodo.

Pourtant, au bout de quelques années, je me sens à l'étroit dans cette vie "bien comme il faut", je manque d'air.

Je fais un premier tri en mettant fin à une relation toxique, mais je poursuis ma carrière d'archiviste qui s'annonce prometteuse, bien qu'elle ne m'enthousiasme pas vraiment. Je persévère malgré tout, la raison guidant mes choix. Je démarre une nouvelle relation qui, cette fois-ci, me nourrit profondément, quelques semaines à peine avant le début de la crise sanitaire de 2020. Un premier confinement, je tiens bon grâce à l'amour de mon nouveau partenaire. Un second confinement me fait renouer avec la peinture : un kit de peinture comme cadeau de Noël, et me voilà à créer de nouveau. À respirer enfin pleinement.

Cette bouffée d'air me fait prendre conscience que je ne supporte plus mon travail où les conditions sont de pire en pire. Je craque. Burn-out. La peinture est ma bouée de secours, je m'y accroche, commence à imaginer d'en faire mon activité principale. En septembre 2021, je quitte mon travail et commence alors une aventure folle. Accompagnée par un collectif d'artistes, je me professionnalise pendant un an, apprend, expérimente. Doute souvent, échoue parfois, mais persévère toujours. Une chose reste encore à faire : montrer mon travail.

J'expose pour la première fois mes toiles au regard du public en mars 2023. Celui-ci se révèle extrêmement bienveillant et encourageant. Je ne doute plus. C'est ma voie/voix, je l'ai enfin trouvée.

Au fur et à mesure du temps, mon style et ma technique s'affirment, mon identité visuelle devient reconnaissable. Mais ma créativité a besoin de dépasser les limites du rationnel, et l'intuition s'en mêle. Tout en continuant d'explorer le figuratif, je m'initie à l'abstrait où mon inconscient s'exprime alors librement, dans un processus thérapeutique des plus intimes, créant des peintures intuitives.

Pendant longtemps, je peins "pour moi", mettant mes tripes et mon âme sur la toile. Je vis chaque vente comme un déchirement, comme une part de moi que je peine à laisser partir. Alors je sélectionne les acheteurs, comme une mère choisirais la famille adoptive de ses enfants chéris.

Enfin, en 2024, j'ai un déclic. Je ne peux continuer à garder jalousement mon art pour moi, à le laisser partir au compte goutte. Désormais, je peins "pour les autres". Je dédie chaque nouvelle œuvre à son futur acquéreur, comme un message qui lui est destiné.

Je lâche prise, je comprends que chaque peinture est comme une porte ouverte sur une autre vérité, une vérité qui ne m'appartient plus et que j'offre au monde.

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